I contributi di questo numero della rivista si interrogano sulle ragioni di una particolare e contraddittoria patologia della crudeltà sia in ambito letterario che artistico e filosofico. Lo scopo è quello di delineare la geografia delle metamorfosi di una cultura di cui la modernità si fa depositaria: da Sade a Baudelaire, a Bataille (di cui si riportano due inediti), fino ai giorni nostri. Testi di: Alberto Castoldi, Michel Delon, Franca Franchi, Marina Galletti, George Bataille (inediti), André Guyaux, Liana Nissim, Jean de Palacio, Paolo Tortonese.
L’intérêt pour le texte cruel s’est principalement manifesté dans le cadre des recherches sur la période dite décadente : il s’agit le plus souvent d’analyser le succès d’une thématique paradoxale. Pensons à Villiers de l’Isle-Adam, à Huysmans, à Mirbeau, à Lautréamont, ou dans une autre perspective à Freud, à Krafft-Ebing, à Nordau, ou, dans le domaine philosophique, à Nietzsche. On peut s’interroger en effet sur les motifs d’une pathologie de la cruauté ou sur ses occurrences littéraires, artistiques ou philosophiques en réaction contre le sentimentalisme post-romantique ou l’optimisme bourgeois. Au-delà des personnages romanesques, inquiétants ou fascinants dans leur cruauté, c’est le texte lui-même qui devient cruel. Les contributions recueillies dans ce volume, issues d’un colloque sur « le texte cruel », interrogent les raisons et les modalités de la cruauté. Le but est d’esquisser une géographie des métamorphoses d’une culture de la cruauté, dont, depuis Baudelaire, notre modernité est dépositaire. Nous sommes heureux d’y joindre deux inédits de Georges Bataille.
|